Siparex Croissance lance sa 6ème OPRA. C’est devenu un véritable rituel. Chaque année – à l’exception de 2009 et 2012 – Siparex Croissance lance une nouvelle offre publique de rachat de ses propres actions. Cinq OPRA ont déjà eu lieu, en effet, en janvier 2006 (sur 14,3% du capital), février 2007 (16,3%), avril 2008 (19,4%), avril 2010 (29,7%) et avril 2011 (37,8%). Avec les dividendes versés durant cette période, ces opérations ont représenté 130 millions d’euros retournés aux actionnaires, comme le précise la société.
Pour cette 6ème offre, Siparex Croissance propose de racheter au maximum 517 242 actions, soit 41,20% du capital, en vue de les annuler. Le prix offert de 29 euros par action fait ressortir une prime de 6,5% sur le dernier cours avant l’annonce et de 9,1% sur la moyenne des 3 derniers mois. Il se compare avantageusement à l’actif net réévalué (au 31 décembre 2012), publié par la société, soit 28,58 euros. Sous réserve du feu vert de l’AMF, l’opération pourrait se dérouler du 19 avril au 10 mai.
A l’issue de l’offre et de l’annulation des titres (et en retenant l’hypothèse d’une participation du public à hauteur de 50%), les principaux actionnaires seraient les suivants : Siparex Associés, associé commandité (14,65%), Groupe CDC (10,63%), Groupama (5,19%), Lyonnaise de Banque/CIC (3,85%), Christian Prince (3,75%), Caisse d’Epargne Rhône-Alpes (3,56%), Michelin (3,30%), FCP AFER Flore (3,10%), Tikehau Capital (2,93%), Aquasourca (2,25%) et Lucien Devaux (2,11%).
Historiquement, Siparex était spécialisée dans l’investissement en fonds propres dans des PME non cotées en expansion, essentiellement d’origine familiale, situées initialement dans le Sud-Est, puis sur l’ensemble du territoire français. Depuis le 31 mai 2005, une nouvelle stratégie a été adoptée visant à aligner la gestion de Siparex sur celle d’un fonds de capital investissement à durée de vie limitée à 10 ans.
Ce nouveau mode de gestion s’est traduit par un arrêt des investissements dès 2006, la trésorerie générée par les cessions étant reversée aux actionnaires sous forme de dividendes ou de réduction de capital par voie d’OPRA. Avec une fin de vie programmée pour le 31 décembre 2014, Siparex Croissance doit donc céder toutes ses lignes en portefeuille avant cette date, valorisées 22 millions au 31 décembre.
Dès lors se pose la question du sort des participations qui ne pourront être cédées dans les temps impartis et devront faire l’objet de vente à des fonds spécialisés, avec des décotes généralement significatives, comme l’indique le cabinet Ricol Lasteyrie, désigné en qualité d’expert indépendant. Du coup, « La dynamique de cession des lignes restant en portefeuille sera déterminante au cours de l’année 2013 », ajoute le cabinet. Et, « dans ce contexte, le prix de 29 euros proposé est équitable dans le cadre d’une offre facultative pour les actionnaires minoritaires ».
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