Primes de 43 % en moyenne ! L’année 2012 s’est donc soldée par un total de 43 opérations financières : 23 OPA (dont 21 réalisées sous la forme simplifiée), 3 OPE, 2 OPM, 5 OPRA et 10 OPR. Soit peu ou prou le même nombre que l’année précédente. On recense toutefois peu d’opérations d’envergure, si l’on fait exception de l’acquisition de CFAO par Toyota Tsusho Corp. (1,6 Md€) et celle du Groupe Vermandoise par Cristal Union (1 Md€).
L’immobilier aura été le secteur le plus fertile en offres publiques, puisque l’on y dénombre pas moins de huit opérations : MB Retail Europe, Dock Lyonnais, Silic, Foncière 7 Investissement, Foncière Masséna, Foncière Europe Logistique, Compagnie Immobilière Betelgeuse (CIB), ANF Immobilier et Foncière Sepric.
Le secteur des solutions informatiques ou logicielles reste également un grand pourvoyeur, si l’on en juge par les offres qui ont porté sur Infovista, Hitechpros, Actividentity Europe, Metrologic Group, Prowebce, ESR et LaCie. Sans oublier la distribution, spécialisée ou grand public (Guyenne & Gascogne, Modelabs, CFAO), et la banque (CFCAL, Banque des Antilles Françaises, Banque Tarneaud).
En tout état de cause, les primes instantanées offertes aux actionnaires minoritaires ont été généreuses en 2012, en s’élevant en moyenne à 43 % (+ 41 % si l’on retient la moyenne des cours des 3 derniers mois précédant l’annonce).
Au palmarès des plus gros bonus, on trouve EPI – Espace Production International (+ 145,6 %), suivi d’ESR (+ 136,4 %) et de la Société Sucrière de Pithiviers-le-Vieil (+ 125,7 %). A l’inverse, on note trois sociétés où l’on enregistre une décote immédiate : Silic (- 4,7 %), CFAO (- 1,2 %) et Guyenne & Gascogne (- 0,3 %), suite notamment aux mouvements spéculatifs précédant les différentes annonces.
Les primes ont été également sympathiques du côté des offres publiques de rachat, avec, au premier rang, Rougier (+ 59,8 %), suivi de Turenne Investissement (+ 29,8 %) et d’Orchestra-Kazibao (+ 29 %).
En 2013, il est permis de penser que les sociétés vont poursuivre leurs acquisitions en Bourse, ne serait-ce que pour compenser le manque de croissance dans la zone euro (- 0,1 % prévu par l’OCDE), tout en continuant à simplifier leurs structures.
G.B.
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