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OPA, OPE, fusions, rumeurs… La synthèse de la semaine

OPA, OPE, fusions, rumeurs… La synthèse de la semaine. Cession de la branche énergie d’Alstom (à General Electric ou Siemens), projet de fusion de Valeant Pharmaceuticals sur Allergan (Botox), rumeurs d’OPA de Pfizer sur AstraZeneca, sans oublier l’actualité sur les offres en cours (Club Méditerranée, Tour Eiffel, Systar, Accelrys) : la semaine a été riche. Voici ce qu’il faut en retenir.

Les nouvelles offres

Alstom sous pavillon américain ou allemand ? Le groupe français va jouer en grande partie son avenir lors du conseil d’administration qui se réunit dimanche soir. Sa branche énergie, qui représente les trois quarts de son activité, est convoitée par le conglomérat General Electric, comme l’a révélé en fin de semaine l’agence Bloomberg. Ce qui n’a pas manqué d’attirer les foudres du ministre de l’Economie, Arnaud Montebourg. Dans le même temps, Siemens annonce dimanche matin avoir transmis au conseil d’administration d’Alstom une correspondance, dans laquelle l’entreprise « fait part de sa disposition à échanger sur les questions stratégiques soulevées par une coopération future ». En tout état de cause, si la branche énergie devait être cédée, on voit mal comment l’acquéreur pourra faire l’économie d’une offre publique. Alstom a été suspendu vendredi, à 27 euros, après avoir gagné 10,9% la veille.

Valeant lance une offre sur Allergan. Alors que les grandes manœuvres se font également jour dans la santé (échange d’actifs d’envergure entre Novartis et GSK, rumeurs d’OPA de Pfizer sur AstraZeneca), le groupe pharmaceutique canadien a déposé un projet de fusion auprès du conseil d’administration du laboratoire californien, dont le produit phare est le botox. Selon les termes de la proposition, chaque action Allergan serait échangée contre 48,30 dollars et 0,83 action Valeant, ce qui représente une prime de 31% sur le cours d’Allergan du 10 avril (116,63 dollars). Au cours actuel, Allergan pèse désormais 49 milliards de dollars.

Les opérations en cours

Club Méditerranée : la cour d’appel de Paris rendra sa décision mardi 29 avril. Charity & Investment Merger Arbitrage Fund (CIAM) et l’Association de Défense des Actionnaires Minoritaires (ADAM), présidée par Colette Neuville, ont formé un recours en annulation suite à l’OPA initiée par le fonds Ardian et le groupe chinois Fosun. Alors que le titre cote 18,78 euros, bien au-dessus du prix de l’OPA (17,50 euros), le tandem franco-chinois exclut de relever le prix. Colette Neuville estime pour sa part le contraire, même si la cour ne valide pas son recours.

Tour Eiffel : le conseil d’administration donne son avis. Après en avoir délibéré, il estime que le prix de 53 € par action offert par la SMABTP est équitable et valorise correctement les titres détenus par les actionnaires. Dans ces conditions, le conseil recommande à l’unanimité (moins une voix) aux actionnaires d’apporter leurs titres à l’offre en surenchère. En outre, le conseil décide à l’unanimité d’apporter les 72.594 actions autodétenues. Enfin, il constate que tous les administrateurs ont fait part de leur intention d’apporter leurs actions, à l’exception de M. Philippe Prouillac.

Systar : Axway va pouvoir lancer son OPA. Comme prévu, cet éditeur de logiciels, leader de la gouvernance des flux de données, vient d’acquérir un bloc hors marché représentant 61,02% du capital. Cette transaction devrait conduire au dépôt d’une OPA simplifiée, libellée au même prix unitaire de 5,97 euros, soit une prime de 17,3% sur le cours avant l’annonce de l’opération.

Accelrys : Dassault Systèmes prolonge son OPA pour la 4e fois. Les deux groupes ont décidé d’un commun accord du report de la date d’expiration au 28 avril 2014 à minuit, heure de New York (soit à 6h, heure de Paris, le 29 avril 2014), sauf retrait ou prolongation de l’offre. Le dépositaire de l’OPA a indiqué que le 22 avril 2014 en fin de journée, environ 75,2% des actions ordinaires avaient valablement été apportées.

Les bruits de marché

Pfizer envisage une offre géante sur AstraZeneca. Selon le Sunday Times, qui cite notamment des sources bancaires, le géant américain de la pharmacie aurait approché le groupe anglo-suédois, numéro deux du secteur au Royaume-Uni (derrière GlaxoSmithKline) en vue de le racheter dans une transaction évaluée à 60 milliards de livres sterling, soit près de 73 milliards d’euros. Des conversations informelles auraient eu lieu entre les deux laboratoires, toujours selon le journal dominical, mais la « cible » serait résistante aux arguments avancés.

La déclaration

Axa ne croit pas à un retour des fusions & acquisitions dans l’assurance. « Autant je pense qu’on en verra beaucoup dans le secteur industriel, autant je suis plus réservé pour le secteur financier compte tenu de l’état d’esprit des superviseurs et des régulateurs », explique Henri de Castries, président d’Axa, dans un entretien paru aux Echos. « Ils sont sortis de la crise avec une vraie hantise du « too big to fail ». Il y a une réelle réticence de leur part à voir les institutions financières les plus importantes devenir encore plus grandes après une grosse acquisition ».

L’étude de la semaine

OPA : les cibles potentielles. Plusieurs facteurs militent en faveur d’un retour des offres publiques, selon la recherche de la Société Générale, à commencer par une meilleure conjoncture observée en Europe, des bilans assainis et des conditions de financement bon marché. Par secteur d’activité, les analystes ont dressé une liste des proies potentielles : dans les services informatiques, on trouve notamment Alten, Altran, Aubay et Devoteam ; dans les logiciels, Axway Software, Sage Group et Software AG ; dans l’immobilier, Corio et Gecina ; dans les médias, Havas et Ipsos ; dans le luxe, Burberry, Salvatore Ferragamo et Tod’s.

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