Le Crédit du Nord veut 100 % de Banque Tarneaud. C’était l’un des « serpents de mer » de la cote. Le 13 novembre, le Crédit du Nord (Groupe Société Générale) a donc fini par déposer une OPA simplifiée visant les actions de la Banque Tarneaud, déjà contrôlée à hauteur de 79,48 %.
L’initiateur propose d’acquérir toutes les actions qu’il ne détient pas au prix unitaire de 140 euros. Soit un bonus de 72,8 % sur le dernier cours coté et de 65,2 % sur la moyenne des deux derniers mois. Par rapport à l’actif net comptable au 30 juin 2012 (126 euros par action), la prime ressort à 11,1 %. Au vu du calendrier prévisionnel, l’offre devrait démarrer le 30 novembre et clôturer le 20 décembre 2012.
La Banque Tarneaud a été créée en 1809 par Jean-Baptiste Tarneaud. Elle a ouvert son capital à la Banque de l’Union Parisienne, devenue depuis le Crédit du Nord, en 1951. Ce dernier détient une participation majoritaire dans Banque Tarneaud depuis sa privatisation en 1987. L’année suivante, le titre est introduit à la Bourse de Bordeaux et, à cette occasion, 20 % du capital sont répartis dans le public. Depuis cette opération, la répartition du capital n’a pas sensiblement varié.
Banque régionale implantée dans 16 départements de l’ouest de la France, elle est essentiellement une banque de détail disposant d’une activité de collecte de dépôts, de gestion et de conservation de l’épargne, et de distribution de crédits à sa clientèle. En termes d’engagements, elle est très présente dans le financement de l’immobilier résidentiel pour sa clientèle de particuliers, les prêts acquéreurs distribués dans ce domaine représentant 45 % du total de ses crédits.
L’acquisition du solde du capital traduit une volonté du Crédit du Nord de simplifier ses structures et de se libérer des contraintes réglementaires et administratives liées à la cotation de cette filiale. Et ce, d’autant que la Banque Tarneaud n’envisage pas à l’avenir de se financer par appel public à l’épargne.
Si le Crédit du Nord venait à détenir plus de 95% de la banque à l’issue de l’OPA simplifiée, il est dans son intention de demander la mise en œuvre, dans un délai de trois mois à l’issue de la clôture, d’un retrait obligatoire moyennant une indemnisation égale au prix de l’offre, soit 140 euros par action.
G.B.
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