OPA « familiale » sur Elixens. Elixens, anciennement dénommée Orgasynth, s’apprête à quitter la cote d’Euronext. La société Yriel, qui contrôle déjà 87,02 % du capital de concert avec les membres de la famille Alves, a déposé un projet d’OPA simplifiée sur les titres restant aux mains du public, soit 4,91 % si l’on excepte l’autocontrôle.
Ce holding familial, lui-même détenu par Emmanuel Alves (fondateur d’Elixens et président du conseil de surveillance) et Carole Abdelli (présidente du directoire), propose d’acquérir chaque action à la valeur de l’actif net au 31 décembre 2012, soit 20,12 euros. Ce prix fait ressortir une prime de 49,15 % sur le dernier cours coté et de 52,39 % sur la moyenne pondérée des 3 derniers mois. Si l’on s’en tient au calendrier indicatif, l’OPA devrait démarrer le 8 février pour clôturer le 21.
Créée en 1987, Orgasynth s’est d’abord orienté vers les secteurs de la chimie fine et des colorants (activités cédées en 2007), avant d’entrer en 2001 sur le marché des arômes et parfums. Aujourd’hui, Elixens – inspiré d’élixir et de sens – produit des matières premières aromatiques et fabrique des compositions parfumées ainsi que des arômes pour la parfumerie, l’hygiène-beauté et l’agroalimentaire.
Le groupe dispose de deux sites de production en France, d’une couverture internationale – il est présent dans 7 pays – et s’appuie sur un effectif d’environ 200 personnes. L’export, qui représente près des deux tiers de l’activité, est réalisé pour l’essentiel dans l’Union Européenne. Malgré un volume d’affaires relativement stable (32,3 millions d’euros en 2007, 33 millions en 2011), « la rentabilité d’exploitation s’est fortement dégradée depuis 2008 », comme le précise le cabinet Ledouble. En tout état de cause, cet expert indépendant estime que le prix de 20,12 euros « est équitable d’un point de vue financier pour les actionnaires apportant leurs titres ».
Cette OPA ouvre donc la voie à une radiation des titres de la cote. Pour mémoire, Elixens, sous le nom d’Orgasynth, s’est introduite à la Bourse de Paris en 1996, via une augmentation de capital réservée au public. Depuis, elle n’a réalisé aucun appel au marché. Au vu du flottant réduit à moins de 5 % du capital, le concert Alves a l’intention de procéder à l’issue de l’opération à un retrait obligatoire. L’objectif est d’affecter les économies réalisées à de nouveaux investissements productifs.
G.B.
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