Cession de SFR : And the winner is… Numericable ! A l’issue de son conseil de surveillance, qui a démarré vendredi 14 mars, à 11 heures, le groupe Vivendi a décidé d’entrer en négociations exclusives pour une période de trois semaines avec la filiale d’Altice. L’offre prévoit un paiement de 11,75 milliards d’euros, l’attribution de 32 % du capital de l’entité cotée combinée et la sortie de Vivendi selon des modalités programmées.
Cette offre « est la plus pertinente pour les actionnaires et les salariés du groupe », estime Vivendi et présente « la meilleure sécurité d’exécution ». Au surplus, « elle répond le mieux à l’objectif de Vivendi de devenir rapidement un acteur européen majeur des médias et des contenus et de renforcer SFR comme un acteur dynamique du très haut débit fixe et mobile ». A l’issue des trois semaines, le conseil de surveillance se réunira à nouveau pour examiner les suites à donner et s’il doit en conséquence mettre un terme aux autres options envisagées.
Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, n’avait pourtant pas caché sa préférence pour Bouygues et en avait rajouté ce matin sur Europe 1 pour faire pencher la balance : « Il y a un problème fiscal puisque Numericable a une holding à Luxembourg, son entreprise (Altice, Ndlr) est cotée à la Bourse d’Amsterdam et sa participation personnelle (du président d’Altice, Patrick Drahi) est à Guernesey et que lui-même réside en Suisse ». Mais rien n’y a fait. Si les négociations aboutissent, il restera à passer sous les fourches caudines de l’Autorité de la concurrence.
En Bourse, après un début de séance attentiste, Numericable s’envole de près de 14%, à 30 euros, alors que Bouygues abandonne 7,2%, à 29 euros.
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