La nouvelle a fait l’effet d’une bombe. Dans un courrier adressé à la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme des marchés américains, le patron de Tesla et de Space X a décidé de mettre fin à l’accord passé pour acquérir le réseau social pour un montant de 44 milliards de dollars.
« Twitter n’a pas respecté de multiples clauses de l’accord et semble avoir donné des informations fausses et trompeuses sur lesquelles M. Musk s’est basé pour s’engager dans l’accord d’acquisition », est-il précisé. Lors de la présentation de ses résultats trimestriels, début mai, Twitter avait indiqué compter en moyenne 229 millions d’utilisateurs quotidiens dit monétisables, c’est-à-dire exposés à de la publicité. Elle avait estimé à cette occasion que moins de 5% d’entre eux étaient des spams ou de faux comptes. Or Elon Musk estime que le réseau ment sur le nombre de comptes inauthentiques et que cela affecte la viabilité de son activité et la valeur de la société.
En mettant fin à son engagement de racheter Twitter, l’homme d’affaires s’expose toutefois à des poursuites juridiques importantes. Les deux parties se sont engagées à verser une indemnité de rupture pouvant aller jusqu’à un milliard de dollars.
Pour mémoire, à la suite d’un accord définitif, Elon Musk avait annoncé le rachat de Twitter dans le cadre d’une transaction entièrement en espèces, valorisant le réseau social 44 milliards de dollars. Selon les termes de l’accord, les actionnaires de Twitter recevaient 54,20 $ en espèces pour chaque action détenue à la clôture de la transaction proposée. Soit une prime de 38% par rapport au cours de clôture de Twitter le 1er avril 2022, dernière séance avant qu’Elon Musk ne divulgue sa participation d’environ 9%.
A l’ouverture de la Bourse de New York, lundi 11 juillet, l’action Twitter, qui a clôturé vendredi à 36,91 $, en baisse de 4,8%, risque d’être particulièrement chahutée.
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