L’Autorité des marchés financiers a constaté ces dernières années une recrudescence des signalements et des réclamations émanant de particuliers (plus de 250 en 2021 soit une hausse de 232% par rapport à 2020 et déjà plus de 200 en 2022) ayant perdu une partie significative de leur investissement dans des sociétés cotées ayant recours à des financements sous forme d’equity lines ou d’OCABSA (obligation convertible en actions avec bon de souscription d’actions).
A la recherche de financements en fonds propres, certaines sociétés cotées peuvent recourir à des financements consistant en des augmentations de capital réservées libérées en plusieurs fois et étalées dans le temps au profit d’un investisseur financier qui n’a pas vocation à rester durablement actionnaire.
Pour chaque société appartenant à un échantillon de 69 entreprises, l’AMF a analysé différents indicateurs, parmi lesquels l’évolution du cours entre la première opération de financement dilutif identifiée et le 31 décembre 2021. Il ressort les constats suivants : 57 sociétés, soit 83% de l’échantillon, ont vu leur cours évoluer à la baisse, avec un recul moyen de 72% ; le cours de 20 d’entre elles, soit 29% de l’échantillon, a perdu plus de 90% ; seulement 12 sociétés, soit 17% de l’échantillon, ont vu leur cours progresser.
L’étude montre également que les émetteurs dont le cours s’est le plus déprécié ont multiplié les opérations portant sur leur capital, telles que les opérations de regroupement d’actions et de réduction de la valeur nominale.
Forte de ces constats, l’AMF met en garde les épargnants vis-à-vis des risques spécifiques associés aux investissements dans des sociétés ayant recours à ce type de financement et notamment le risque particulièrement élevé de perte du capital investi.
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