Vers une nouvelle vague de « fusacs » en France. Après une année record en 2015 (avec une hausse de 25% du montant des opérations réalisées à plus de 3 160 milliards de dollars), 2016 devrait s’inscrire un ton en dessous pour le marché mondial des fusions et acquisitions. Toutefois, le scénario prévisionnel à moyen terme reste favorable. Les conditions sont en effet réunies pour une nouvelle vague de F&A à l’horizon 2020, malgré certains à-coups liés au contexte boursier, de l’avis des experts de Xerfi Precepta qui vient de publier une étude approfondie sous le titre : « Le marché des fusions et acquisitions – Quels positionnements concurrentiels pour capturer de la valeur ? ». De fait, le marché dispose de puissants moteurs : opérations de croissance externe des entreprises pour gagner des parts de marché dans un contexte de croissance molle en Europe et en France, conditions de financement exceptionnelles (avec des taux d’intérêt au plancher), nécessité de certains secteurs (industrie, télécoms, finance ou encore énergie) de se consolider et, enfin, foisonnement technologique (Big Data, cloud, objets connectés…).
Goldman Sachs, JP Morgan et Morgan Stanley – les leaders mondiaux des méga-deals – ne seront pas les seuls à tirer parti de la croissance du marché français des fusions-acquisitions, explique Xerfi Precepta. De nombreux autres acteurs y sont positionnés, sans être d’ailleurs en concurrence frontale avec ces géants. Les banques d’affaires indépendantes comme Rothschild & Co, les banques universelles comme BNP Paribas, les boutiques comme Zaoui & Co ou Sycomore Corporate Finance sont de ceux-là. Sans oublier des intervenants comme les Big Four, les experts comptables ou encore les avocats qui cherchent à se renforcer sur tout ou partie de la chaîne de valeur de l’opération de fusion-acquisition (de l’origination à la phase post opération en passant par le financement et l’exécution transactionnelle).
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