Projet d’OPA simplifiée d’un consortium sur Believe, OPA amicales de L Catterton sur Tod’s et de Gilead Sciences sur CymaBay Therapeutics, rumeurs (démenties) de fusion entre Stellantis et Renault : tout ce qu’il faut savoir à la mi-février.
Les nouveautés
Sur Euronext Paris
Believe : projet d’OPA simplifiée au prix de 15 €. Un consortium, composé de M. Ladegaillerie, fondateur et directeur général de Believe, ainsi que les fonds EQT et TCV, va acquérir des blocs représentant 71,92% du capital du spécialiste de l’accompagnement d’artistes musicaux coté sur Euronext Paris. À la suite de ces acquisitions, le consortium déposerait une offre en espèces sur les actions Believe non détenues au prix unitaire de 15 € et, dans l’hypothèse où les conditions seraient remplies, pourrait demander la mise en œuvre d’un retrait obligatoire. Sur la base du dernier cours coté, le 9 février 2024, ce prix fait ressortir une prime de 21% et une prime de 43,8% par rapport à la moyenne pondérée des 30 dernières séances. Il reste néanmoins très inférieur au prix d’introduction (19,50 €).
Sur les autres marchés
Tod’s : OPA amicale de L Catterton à 43 € par action. Ce fonds d’investissement va lancer une OPA volontaire sur le groupe de mode italien, connu pour ses mocassins à picots, avec l’intention de retirer la valeur de la cote d’Euronext Milan. En accord avec la famille Della Valle, actionnaire majoritaire de Tod’s, L Catterton ne vise que 36% des actions au prix de 43 €. Ce prix fait apparaître une prime de 18,3% par rapport au dernier cours coté, le 9 février 2024, et une prime de 31% par rapport à la moyenne pondérée des 3 derniers mois avant cette date. A la suite de l’OPA, les actionnaires majoritaires, qui détiendront 54% du capital, conserveront le contrôle exclusif de Tod’s. Delphine SAS, filiale de LVMH, qui détient de son côté 10%, s’est engagé à ne pas apporter ses titres à l’offre et à faire partie du pacte d’actionnaires.
Gilead Sciences lance une OPA amicale sur CymaBay Therapeutics. À la suite d’un accord définitif, le laboratoire pharmaceutique américain va pouvoir acquérir cette firme de biotechnologies, qui développe des traitements contre les maladies chroniques du foie. Pour chaque action CymaBay Therapeutics, Gilead Sciences offre 32,50 $, soit une prime de 26,5% sur le dernier cours coté sur le Nasdaq avant l’annonce de l’opération et valorise la société basée à Newark, en Californie, à 4,3 milliards de dollars. Sous réserve des conditions habituelles, la transaction devrait être finalisée au premier trimestre 2024. Après l’approbation du produit candidat expérimental de CymaBay, le seladelpar, par la FDA, l’acquisition devrait être neutre sur le bénéfice par action en 2025 et significativement relutive par la suite.
Les opérations en cours
SII : l’OPA simplifiée se terminera le 23 février 2024. SII Goes On (contrôlée par le groupe familial Huvé), agissant pour le compte d’un concert d’actionnaires qui détient au moins 66,12% du capital de la Société pour l’Informatique Industrielle, s’engage à acquérir les actions non détenues au prix de 70 € par action. Ce prix fait ressortir une prime de 32,3% sur le dernier cours coté, le 8 décembre 2023, et de 47,1% sur la moyenne des 60 dernières séances. Si les conditions requises sont remplies, il est prévu de mettre en œuvre un retrait obligatoire
Sortie de cote
Altur Investissement : le retrait obligatoire interviendra le 26 février 2024. Il portera sur 230.890 actions (au prix net de tout frais de 11 €), représentant 5,88% du capital de cette société de capital investissement, contrôlée par Suffren Holding, elle-même contrôlée par M. François Lombard et sa famille. La suspension de cotation est maintenue jusqu’à la mise en œuvre du retrait obligatoire.
Euro Ressources : le retrait obligatoire interviendra le 27 février 2024. Il portera sur 5.291.832 actions (au prix net de tout frais de 3,50 €), représentant 8,47% du capital et 4,80% des droits de vote de la société contrôlée par le groupe aurifère canadien Iamgold. La suspension de cotation est également maintenue jusqu’à la mise en œuvre du retrait obligatoire.
A savoir
Les rumeurs de fusion entre Stellantis et Renault font flop. Début février, la presse italienne avait rapporté que l’État français, premier actionnaire de Renault et détenteur d’une participation dans Stellantis, étudiait un projet de fusion entre les deux constructeurs. « Nous n’avons pas de projet en cours », ni « de discussion en cours » sur une éventuelle fusion ou un rachat d’un autre constructeur, a affirmé Carlos Tavares, directeur général de Stellantis, au cours d’une téléconférence de presse. « Nous n’avons pas de choses sur le feu, parce que sinon après la forêt va s’embraser ».
L’équipe du Journal des OPA vous souhaite un week-end au vert et vous remercie de votre fidélité.
© Le Revenu. Tous droits réservés
Les plus commentés