Atos propose d’acquérir Gemalto au prix de 46 euros par action. C’est un coup de tonnerre dans la cyber sécurité, les technologies et les services numériques. Atos, leader international de la transformation digitale, annonce avoir approché Gemalto et remis une offre formelle d’acquisition. Compte tenu des risques accrus pouvant désormais affecter le titre Gemalto, et dans un souci de bonne information du marché, le conseil d’administration d’Atos a décidé de rendre publique sa proposition tout en maintenant son objectif d’engager des discussions amicales et de parvenir à une transaction recommandée par le conseil d’administration de Gemalto.
Atos propose d’acquérir chaque action Gemalto au prix de 46 € (dividende attaché), représentant une valeur totale d’environ 4,3 milliards d’euros. Ce prix fait ressortir une prime d’environ 42% sur le dernier cours non affecté de Gemalto au 8 décembre 2017 et des primes respectives de 42% et 34% sur les cours moyens pondérés par les volumes sur le dernier mois et sur les trois derniers mois.
« Atos dispose d’importantes capacités financières et à l’intention de financer le paiement des titres intégralement en numéraire en s’appuyant sur sa trésorerie existante et un emprunt entièrement sécurisé, explique le groupe dirigé par Thierry Breton. Pour cela, Atos a mis en place le financement de la transaction auprès de deux institutions bancaires de premier plan qui se sont engagées sur la totalité du montant de l’offre ».
« Sur le plan stratégique, le rapprochement d’Atos et Gemalto conduira à asseoir une position de leader mondial en cybersécurité, technologies digitales et services numériques, bénéficiant d’une forte complémentarité d’offres, de technologies et de présence commerciale », ajoute Atos. « Ce rapprochement permettra de renforcer les deux groupes en Europe aussi bien qu’aux Etats-Unis, premier marché d’Atos comme pour Gemalto, et où le nouveau groupe va constituer un acteur clé en matière d’investissements et d’emplois ».
Au cours des dernières années, Atos a démontré sa capacité à intégrer ses acquisitions, en particulier avec l’intégration réussie des 33 000 salariés de Siemens IT, des 9 300 salariés de Bull ou encore des 9 600 salariés de Xerox ITO. Accompagné de ses conseils financiers et juridiques, Atos est donc « tout à fait confiant dans sa capacité à mener à bien cette opération, y compris l’obtention rapide des autorisations réglementaires nécessaires, en particulier celles concernant les aspects de droit de la concurrence qui ont déjà fait l’objet d’une analyse détaillée ».
Atos déposera son projet d’offre auprès de l’autorité de marché néerlandaise (Autoriteit Financiële Markten, AFM) et souhaite négocier rapidement un protocole d’accord avec Gemalto, conforme aux pratiques habituelles, en vue d’aboutir à une transaction recommandée. Toutefois, « aucun accord n’a pour le moment été conclu », tient à préciser Atos, « et il ne peut y avoir aucune assurance qu’une quelconque transaction définitive ne résulte de cette offre ».
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