L’Etat, actionnaire majoritaire d’EDF à hauteur de 84,08%, a l’intention de racheter les titres non détenus, avec pour objectif de retirer la société de la cote. Dans cette perspective, une OPA simplifiée sera lancée sur les actions non détenues, représentant 15,9% du capital, ainsi que sur 60% des Oceanes (obligations à option de conversion et/ou d’échange en actions nouvelles ou existantes).
Pour chaque action EDF, le prix envisagé serait de 12 €, dividende attaché, faisant ressortir une prime de 53% sur le cours du 5 juillet 2022 (veille du jour de l’annonce par la Première ministre de l’intention de l’Etat de détenir 100% du capital d’EDF) et une prime de 46% sur la moyenne des 60 dernières séances précédant cette date. Si les conditions requises étaient satisfaites, l’offre serait suivie d’un retrait obligatoire.
Pour chaque Oceane, le prix envisagé serait de 15,64 € en prenant en compte un ratio de conversion ajusté faisant l’hypothèse d’une date d’ouverture de l’offre le 29 septembre 2022 (le ratio de conversion ajusté serait alors de 1,3030 au lieu de 1,1240).
Cette offre représenterait un montant total en numéraire, pour les actions et les Oceanes, d’environ 9,7 milliards d’euros, en supposant un taux d’apport de 100%. L’offre devrait être déposée d’ici début septembre 2022 auprès de l’Autorité des marchés financiers sous réserve de la promulgation de la loi de finances rectificative pour 2022 (en cours d’examen devant l’Assemblée nationale) portant les crédits budgétaires nécessaires à l’opération. En outre, un expert indépendant, désigné par EDF, établira une attestation d’équité sur les conditions financières de l’offre envisagées.
« La situation géopolitique impose des décisions fortes pour assurer l’indépendance et la souveraineté énergétique de la France, dont celle de pouvoir planifier sur le très long terme les moyens de production, de transport et de distribution d’électricité », explique Bercy. En devenant le seul actionnaire, EDF serait ainsi « en capacité de mener de manière accélérées plusieurs chantiers décisifs […], notamment le programme de construction de six réacteurs de technologie EPR2 d’ici 2050. Ces chantiers engageront l’entreprise pour les décennies à venir, au long desquelles EDF continuera de jouer un rôle critique pour l’approvisionnement énergétique de la France ».
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