Le groupe canadien, qui possède deux mines d’or en exploitation et construit actuellement un projet minier à grande échelle, a déposé un projet d’offre publique de retrait visant les actions Euro Ressources, sa filiale à 90%.
Iamgold Corporation, par l’intermédiaire de Iamgold France, s’engage à acquérir les actions non détenues au prix de 3,50 € par action. Ce prix fait ressortir une prime de 4,5% sur le dernier cours coté au 10 novembre 2023 et une prime de 9,1% sur la moyenne des 60 dernières séances avant cette date. Ce qui valorise la société aurifère, cotée sur le compartiment B d’Euronext Paris, 218 millions d’euros. Pour rappel, Iamgold France avait lancé une OPA simplifiée sur sa filiale, du 16 novembre 2015 au 11 décembre 2015, au prix de 2,84 € par action, mais n’avait pas réussi à franchir le seuil fatidique des 90% en portant son contrôle à… 89,71%.
La principale activité d’Euro Ressources consiste en la détention d’un droit de redevance assis sur la production de la mine d’or Rosebel au Suriname, située à environ 100 km au sud de la capitale Paramaribo. Cette mine à ciel ouvert couvre 17.000 hectares dans la région de Brokopondo, située entre le fleuve Suriname à l’est et le fleuve Saramacca à l’ouest. Euro Ressources détient en outre un droit de redevance assis sur le projet de développement aurifère Paul Isnard implanté en Guyane Française, ainsi qu’un certain nombre de redevances de moindre importance assises sur des actifs détenus par des tiers.
Or la redevance Rosebel, principal actif d’Euro Ressources, prendra fin dans six ans, comme il est précisé dans la note d’information. L’objectif stratégique de Iamgold, à travers Iamgold France, « n’est pas de développer ultérieurement Euro Ressources en acquérant de nouvelles redevances, mais plutôt de rationaliser son portefeuille d’actifs, de simplifier les structures de son groupe, d’aider à financer ses projets miniers actuels et d’améliorer la structure de coûts de toutes ses mines en exploitation ». Iamgold souhaite également se libérer des contraintes liées à la cotation de sa filiale en Bourse.
L’initiateur, qui remplit d’ores et déjà les conditions de détention, a demandé à l’AMF de procéder au retrait obligatoire dès la clôture de l’offre publique de retrait. Sous réserve du feu vert de l’AMF, celle-ci devrait se dérouler du 27 décembre 2023 au 10 janvier 2024.
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