Mead Johnson en négociation avec Reckitt Benckiser. Le groupe américain, spécialisée dans la nutrition pour enfants en bas âge, est convoité par le groupe britannique de produits d’entretien (Air Wick, Harpic, Destop…) et pharmaceutiques (Steradent, Subutex, Nurofen, Durex…). Alors que sa politique est de ne pas commenter les rumeurs de marché, Mead Johnson a confirmé aujourd’hui, suite aux différentes publications dans la presse, qu’elle discute avec Reckitt Benckiser sur un projet d’acquisition au prix de 90 dollars par action en numéraire, valorisant l’entreprise créée en 1905 par Edward Mead Johnson 16,6 milliards de dollars.
Mead Johnson tient à préciser, selon la formule consacrée, « qu’aucun accord n’a été conclu et que rien ne garantit qu’une transaction découlera de ces discussions ». En outre, la société n’a pas l’intention de formuler de commentaires supplémentaires à ce sujet, jusqu’à ce qu’un accord formel soit conclu ou que les discussions aient pris fin. A Wall Street, l’action Mead Johnson s’envole de 21,6%, à 84,55 dollars.
Danone, à qui l’on prêtait des vues à une époque sur Mead Johnson, est de son côté occupé avec l’acquisition d’un autre groupe américain, WhiteWave, annoncée l’été dernier, pour une valeur d’entreprise d’environ 12,5 milliards de dollars, incluant la dette et certains autres passifs. WhiteWave est un leader de l’alimentation en Europe et en Amérique du Nord, commercialisant un portefeuille de marques de premier plan sur des catégories en forte croissance : produits laitiers Bio, alternatives végétales au lait et au yaourt, produits frais et coffee creamers (crèmes pour le café).
A la mi-décembre, la Commission européenne a autorisé l’acquisition de WhiteWave sous condition. Pour remédier aux problèmes de concurrence, Danone a en effet proposé de céder une part importante de ses activités liées au « lait de croissance » en Belgique, qui supprime le chevauchement des activités des entreprises dans le pays. Bruxelles a donc conclu que l’opération, telle que modifiée, ne poserait plus de problèmes de concurrence. L’autorisation est subordonnée au respect intégral de ces engagements.
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