Il ne devait pas y avoir de mariage. Finalement, les bans seront bien publiés. L’opérateur européen de télécommunications par satellite a conclu un accord en vue d’acquérir son concurrent Intelsat, qui fait suite aux projets de fusion entre Eutelsat et OneWeb et Viasat et Inmarsat.
À la clôture de la transaction (sous réserve de l’obtention des autorisations attendues au second semestre 2025), SES paiera 3,1 milliards de dollars (soit 2,8 milliards d’euros) pour acquérir 100% du capital d’Intelsat Holdings, dans le cadre d’une transaction qui implique une valeur d’entreprise de 5 milliards de dollars (4,6 milliards d’euros). L’opération sera financée par la trésorerie existante (2,4 milliards d’euros au 31 mars 2024) et par l’émission de nouveaux emprunts, dont des obligations hybrides.
Ce rapprochement « créera un opérateur multi-orbite plus fort avec une plus grande couverture, une résilience améliorée, une suite élargie de solutions, des ressources améliorées pour investir de manière rentable dans l’innovation et bénéficier du talent, de l’expertise et des antécédents collectifs des deux sociétés », explique SES.
Avant la clôture, les équipes de direction des deux sociétés resteront concentrées sur la réalisation de leurs objectifs commerciaux et financiers respectifs à court terme, ainsi que sur la clôture de la transaction, est-il précisé. Le nouvel ensemble SES continuera d’avoir son siège social et sa domiciliation au Luxembourg, tout en conservant une présence significative aux États-Unis, notamment dans la région de Washington, D.C.
En Bourse, cette acquisition n’est pas du goût des investisseurs. L’action SES dévisse de près de 13%, à 4,30 €, portant son recul à 25,8% depuis le 1er janvier.
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