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Siemens et Alstom veulent créer un nouveau champion dans l’industrie ferroviaire

Siemens et Alstom veulent créer un nouveau champion dans l’industrie ferroviaire. Siemens et Alstom ont signé un protocole d’accord en vue de créer un nouveau champion européen dans l’industrie ferroviaire. La transaction prendra la forme d’un apport en nature de l’activité Mobility de Siemens incluant sa traction ferroviaire à Alstom contre des actions nouvellement émises dans l’entreprise combinée, représentant 50% du capital d’Alstom sur une base entièrement diluée. La transaction est soumise à l’autorisation des autorités de régulation, y compris celui sur les investissements étrangers en France et les autorités de régulation de la concurrence ainsi qu’à la confirmation par l’AMF qu’aucune OPA ne devra être lancée par Siemens après la réalisation de l’apport, prévue à la fin de l’année civile 2018.

La nouvelle entité bénéficiera d’un carnet de commandes de 61,2 milliards d’euros, un chiffre d’affaires de 15,3 milliards d’euros, un résultat d’exploitation ajusté de 1,2 milliard d’euros et une marge d’exploitation ajustée de 8%, sur la base d’informations extraites des derniers états financiers d’Alstom et de Siemens.  Le rapprochement de Siemens et Alstom devrait produire des synergies annuelles de 470 millions d’euros au plus tard quatre ans après la réalisation de l’opération. Le siège mondial du groupe et l’équipe de direction de l’activité Matériel Roulant seront localisés en région parisienne et la nouvelle entité restera cotée en France. Le siège de l’activité Mobility Solutions sera à Berlin en Allemagne.

Dans le cadre de la fusion, les actionnaires existants d’Alstom à la clôture du jour précédant la date du closing recevront deux dividendes spéciaux : une prime de contrôle de 4 € par action (soit un total de 0,9 milliard d’euros) payée rapidement après la réalisation de l’opération et un dividende extraordinaire d’un montant maximum de 4 € par action (soit un total de 0,9 milliard d’euros) payé par les produits des options de vente d’Alstom dans les co-entreprises avec General Electric qui représentent un montant d’environ 2,5 milliards d’euros, sous réserve de la situation de trésorerie d’Alstom. Siemens recevra des bons de souscription d’actions lui permettant d’acquérir des actions d’Alstom représentant 2% de son capital et qui pourront être exercés au plus tôt quatre ans après la clôture de la transaction.

Le conseil d’administration de l’entreprise combinée sera composé de 11 membres, et comprendra six administrateurs désignés par Siemens, dont le Président, quatre administrateurs indépendants et le CEO. Pour assurer la continuité managériale, Henri Poupart-Lafarge continuera à diriger l’entreprise en tant que CEO et sera membre du conseil. Jochen Eickholt, l’actuel directeur général de Siemens Mobility, devrait assumer une responsabilité importante dans la nouvelle entité. Le nom de cette nouvelle entité sera Siemens Alstom.

Bouygues soutient pleinement l’opération. Et l’Etat français soutient également la transaction basée sur les engagements de Siemens incluant un standstill à 50,5 % du capital d’Alstom pour une période de 4 ans après la réalisation de l’opération et également certaines protections de gouvernance, d’organisation et d’emploi. L’Etat français confirme mettre fin au prêt de titres Alstom consenti par Bouygues SA selon les termes de l’accord au plus tard le 17 octobre 2017 et qu’il n’exercera pas les options d’achat données par Bouygues. Bouygues s’est engagé à conserver ses actions jusqu’à l’assemblée générale extraordinaire appelée à approuver l’opération et au plus tard le 31 juillet 2018. Si Alstom décidait de ne pas poursuivre l’opération, elle devrait payer une indemnité de rupture de 140 millions d’euros.

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