Le torchon brûle entre Ubisoft et Havas. L’éditeur de jeux vidéo a décidé, en décembre 2015, à la suite de l’entrée non sollicitée de Vivendi au capital, de mettre fin au contrat de conseil qui le liait à BETC, filiale d’Havas. Compte tenu des liens capitalistiques entre Havas, le Groupe Bolloré et Vivendi, Ubisoft a fait valoir la rupture du lien de confiance et la protection de ses intérêts légitimes.
Devant le refus de BETC de chercher une solution amiable à ce différend, Ubisoft a saisi le tribunal de commerce, afin de faire constater la rupture du contrat, assorti d’un préavis de 2 mois, tout en laissant ouverte la possibilité d’une solution amiable et d’un désistement. Le Groupe Bolloré y a répondu par une assignation en urgence, explique Ubisoft dans un communiqué.
Le Tribunal de commerce de Paris s’est prononcé le 16 mai dernier. Ubisoft se dit satisfait à la fois que le Tribunal de commerce ait pris acte de la résiliation anticipée du contrat qui la liait à BETC, tout en lui accordant une indemnité de résiliation réduite à 785 000 euros, très éloignée des 2,75 millions d’euros demandés initialement par le Groupe Bolloré. Il convient par ailleurs de noter que le Tribunal n’a retenu aucune des autres demandes formulées à l’encontre d’Ubisoft.
Ubisoft se réserve toutefois la possibilité de faire appel de cette décision principalement dans le but de faire reconnaître par la justice les liens capitalistiques qu’entretiennent Havas et Vivendi, à l’origine du conflit d’intérêt qui a obligé Ubisoft à résilier le contrat. Ubisoft continue à regretter que BETC, filiale du futur groupe Vivendi/Havas, ait préféré la solution d’un contentieux artificiel, quand une solution amiable, plus conforme aux usages de la profession aurait été souhaitable et possible.
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